Ce n'est pas une invention ou une vaine superstition à la façon du jardinage avec la lune : les plantes intérieur et extérieur débarrassent réellement l'air de ses polluants. Encore faut-il s'entendre sur ce qu'on appelle épuration. Les végétaux en intérieur agissent sur deux facteurs:
- le taux de gaz carbonique, qu'elles abaissent en le captant par les feuilles. Précisons que la présence que la présence d'une plante dans une pièce n'entraîne aucun risque de dégagement de CO2 mais bien l'inverse, puisqu'elles s'en nourrissent.
- le taux de composés organiques volatils ( COV ). Ces substances sont présentes dans l'air ambiant sous forme de gaz, dégagés par les colles, les matières synthétiques, les solvants, etc. Leur rôle nocif pour la santé est maintenant reconnu et certains sont classés comme cancérigènes. Des études indépendantes menées par des unités de recherche française,allemandes et américaines ont toutes trois conclu à l'efficacité de la filtration végétale. Les plantes diminuent le taux de poussières d'ammonium, qui représentent 40% des poussières émises au niveau des voies de communication. Elles agissent également sur les composés organiques comme le formaldéhyde ( ou formol ) émis par les matériaux de combustion ( cloison sèche, colles, etc. ) ou encore les solvant dissous sous forme gazeuse dans l'air. En revanche, les trois études citées ont également conclu que pour que les plantes puissent jouer leur rôle d'épuration, elle devaient disposer d'un substrat. Les bouquets de fleurs, par exemple, n'ont qu''une efficacité réduite ( voir pas du tout ). Car les micro-organismes vivant dans le substrat des plantes sont en grande partie responsable de ce phénomène de filtration de l'air. les organes végétaux jouent le rôle de capteurs, tandis que ce sont les bactéries du sol qui dégradent les composés en question. L'un ne va donc pas sans l'autre.
Vincent Fack
Source: Jean Michel Groult, "Créer un mur végétal en intérieur & en extérieur", ULMER 2008
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