Le degré d'épuration de l'air varie selon le type de végétal et l'intensité de sa respiration. L'étude allemande a ainsi révélé que les mousses vivantes avaient un pouvoir d'épuration très important ( jusqu'à 20g de particules par m2 ). Mais cette caractéristique est aussi liée à la forme du végétal : les formes << mousseuse>> à très petites feuilles, mais innombrables, offrent en réalité une très importante surface d'échange avec l'air environnant.
L'étude française a déterminé qu'une seule plante à grandes feuilles ( un philodendron ou un caoutchouc ) suffisait pour capter la majeure partie des polluants émis dans une pièce au cours d'une journée. Une paroi végétale n'aura donc pas un rôle anecdotique et il est probable, si sa surface est assez grande, qu'elle pourra épurer tout l'air d'un appartement ou d'une maison.
Pour preuve, l'Université de guelph-Humber à Toronto ( Canada ) s'est équipée d'un <<mur de plantes>> ( plant wall en anglais ) dans le hall d'un de ses bâtiments. L' air effleurant le mur est débarrassé de 90% de son formaldéhyde. Les promoteurs du projet ont avancé comme autre effet attendu la diminution de l'absentéisme ( dont il semble qu'une partie soit occasionnée par un mal-être perçu dans le bâtiment ), un intérieur végétalisé augmentant le bien-être dans un espace.
A la lueur de ces résultats, il est donc évident que les compositions végétales ont un intérêt de premier ordre pour assainir l'air que nous respirons. Elles seront d'autant plus efficaces que les plantes cultivées disposeront d'un substrat sur lequel les bactéries pourront se fixer. Il est donc très probable que les murs les plus <<vivants>> seront les plus efficaces en la matière.
Vincent Fack
Source: Jean Michel Groult, "Créer un mur végétal en intérieur & en extérieur", ULMER 2008
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